Pour la première fois de notre histoire, le congrès du Parlement est présidé par une femme.
La séance est ouverte.
Aujourd'hui, le présent doit répondre à l'histoire.
Alors mesdames et messieurs les parlementaires, 50 ans plus tard, sous le regard de la famille de Simone Veil, que la force de vos applaudissements pour son combat et pour sa cause tonne plus fort encore que ces insultes fassent définitivement justice à Simone Veil.
La semaine dernière encore, beaucoup pensaient que ce congrès était inaccessible, que le conservatisme serait plus fort.
Et pourtant, nous sommes là.
Notre vote va également réparer quelques pages noires de l'histoire.
Nous allons réhabiliter toutes les femmes poursuivies, condamnées et même guillotinées pour avoir procédé ou subi des abortements.
Nous avons tous cette citation de Simone de Beauvoir en tête, il suffira d'une crise politique, économique et religieuse pour que le droit des femmes soit remis en question.
Alors, pour le symbole ou pour la protection, offrons à cette liberté ce que notre République a de plus fort, notre Constitution.